Le blog de Julien Arbez

04/09/2017

Vipera aspis

Finalement, j’aurai consacré mon été à la recherche, l’observation et la photo de vipères aspic. Les rencontres ont été nombreuses cette année, plus que l’an passé. Non pas qu’il y ait plus de serpents, mais je pense que mon œil s’est habitué à leurs formes et leurs couleurs et les repère plus facilement.

vipere aspic jura

Ces animaux utilisant souvent les mêmes cachettes, il est plus aisé de les retrouver une fois un premier contact établi. Aller aux vipères, c’est un peu comme aller aux morilles !

vipere aspic jura

Sur un hectare environ de prairie rocailleuse et arborée, j’ai compté pas moins de 7 vipères différentes. D’autres restent à découvrir, chose rendue difficile par les hautes herbes qui masquent le sol.

vipere aspic jura

Toujours aussi placides, belles et discrètes que l’an dernier, les vipères me fascinent toujours un peu plus. J’aime les rechercher entre pierres et broussailles, et me laisser surprendre par leur présence à mes pieds alors que ça fait 5 minutes que je lorgne à quelques mètres.

 

vipere aspic jura

J’y retournerai au printemps lorsque les reptiles sortiront de leur hibernation pour débuter la reproduction.

Quiconque est déjà parti en quête sait combien il est facile de passer à côté sans rien voir ni entendre. Rien de tel qu’une pareille expédition pour se rendre à l’évidence : la vipère ne cherche jamais le conflit. Son seul objectif en cas de rencontre : disparaitre pour garder la vie sauve !

vipere aspic jura

Elle considère l’Homme comme un prédateur et le fuira tant qu’elle le pourra. Une approche silencieuse, en douceur, permet de les approcher assez près jusqu’à franchir la « distance de sécurité » imposée à l’animal qui s’enfilera dans un trou de rongeur ou entre deux pierres plates pour ressortir quand le calme sera revenu.

vipère aspic jura

C’est le moment pour moi de m’approcher doucement pour m’asseoir devant la sortie du trou. Avec un peu de chance, la belle ne décelant ni mouvement ni vibration retrouvera la quiétude et l’assurance pour un bronzage intégral sur le pas de sa porte.

vipère aspic jura

Parfois, elles sont deux, mêlées l’une contre l’autre. Rien à voir avec un quelconque accouplement, il s’agit simplement de partager son petit bout de terrasse.

Parfois, elles semblent ne pas être de la partie jusqu’à en découvrir un petit bout de queue, bien à l’abri sous une pierre plate. En me baissant au ras du sol, je vois la belle entortillée contre le fond de sa cavité.

vipere aspic jura

Comme les vipères doivent être nombreuses à nous voir passer devant chez elles sans même que l’on n’en soupçonne la présence !

vipere aspic jura

Voilà ici quelques-unes de mes photos que j’apprécie le plus. Bien sûr, la plus belle photo est celle que l’on fera demain ! Alors demain, j’y retournerai.

vipere aspic jura

vipere aspic jura

vipère aspic jura

 

Je termine cet article dédié aux vipères avec une autre espèce plus rare à laquelle j’ai fait allusion dans mon dernier article : la vipère péliade. Je suis heureux de vous présenter deux nouvelles photos réalisées lors d’une prospection au petit matin. 

vipere péliade jura

J’avais rencontré cette vipère brièvement il y a quelques semaines, elle m’avait remarqué avant que je ne la vois et avait filé à l’abri dans la végétation. Cette fois-ci je l’ai retrouvé en marchant à pas de loup près du lieu exact de notre dernière rencontre. Et la magie a opéré.

vipere péliade jura

Aimez l’existence, laissez-vous charmer, osez surmonter vos peurs et vos appréhensions. Ces expériences de vie en valent la peine !

vipere péliade jura